Une étude américaine de 1999 portant sur 21 000 élèves d’écoles élémentaires, une des plus vastes jamais menées sur les effets de la lumière naturelle en milieu scolaire, suggère que les enfants apprennent plus vite et réussissent mieux au niveau scolaire en bénéficiant de plus de lumière du jour.
Les chercheurs ont découvert que les notes s’amélioraient de 26% en lecture et de 20% en mathématiques dans les salles de classes éclairées par de la lumière naturelle. L’étude a également démontré que les élèves qui suivaient leurs cours dans des classes ayant plus d’éclairage naturel réussissaient 25 % en plus aux examens, que les autres élèves dans la même école.
Lisa Heschong, un des auteurs de la recherche a déclaré : “Nous avons été complètement déconcertés devant l’ampleur de nos découvertes… J’aurais été enchantée de trouver juste 1% à 5% d’effet”…
La principale explication à ces résultats est que l’éclairage par la lumière naturelle augmente l’apprentissage en stimulant la vue, l’humeur et/ou la santé des élèves et des professeurs.
John B. Lyons, un dirigeant du Département d’Education qui contrôle la construction d’écoles, est très net sur cette étude « C’est l’une des premières études à démontrer une nette corrélation entre la lumière du jour et la réussite. Il faut vraiment en tenir compte ! »
Ces conclusions vont en effet à l’encontre de la théorie architecturale scolaire des années 1970 qui supprimait les fenêtres dans les classes de façon à ce que les élèves ne soient pas distraits par les allées et venues extérieures… Et si au lieu de tenter sans arrêt de nouvelles expériences basées sur des programmes alternatifs, de nouvelles méthodes d’enseignement, de nouveaux livres, un enseignement post-scolaire, des sessions le samedi et même une année scolaire plus longue, on agrandissait tout simplement les fenêtres des classes.
Lumière plein spectre à l’école : meilleurs résultats scolaires, moins de maladies, meilleure croissance
Dans les années 1980-1990, plusieurs études canadiennes et américaines ont conclu que l’éclairage plein spectre ou spot LED (contenant des UV) avait de réels effets positifs sur le développement intellectuel et physique des élèves, leurs résultats scolaires, leur assiduité en cours, leur santé et même leur croissance.
Le Département de l’Éducation de l’Alberta au Canada, en collaboration avec des spécialistes (médecins, éducateurs, travailleurs sociaux, diététiciens, dentistes), a constaté l’influence de la lumière plein spectre sur des enfants scolarisés en primaire qui ont :
- appris plus vite
- obtenu de meilleurs résultats scolaires,
- eu 1/3 moins d’absences dues à la maladie
- eu 2/3 moins de caries dentaires.
A Toronto, une équipe a suivi 327 jeunes de 10 à 12 ans, scolarisés dans des écoles utilisant des ampoules différentes : ampoules plein spectre, ampoules fluorescentes traditionnelles et ampoules au sodium :
- les élèves exposés à la lumière plein spectre ont progressé plus rapidement, étaient moins souvent malades, ont grandi davantage
- la lumière fluorescente traditionnelle a eu des effets neutres
- la lumière au sodium a eu des effets très négatifs.
Concernant les absences pour maladie, l’influence de l’éclairage plein spectre a été étudiée dans une école du Vermont. Trois classes d’élèves de 5 à 9 ans, situées dans des endroits différents du bâtiment, ont été équipées d’ampoules plein spectre. À la fin de l’année scolaire, les résultats ont montré que le taux de maladie dans les trois classes équipées de lumière plein spectre était plus bas que celui du reste de l’école. Mieux encore, pendant les mois d’hiver, où les maladies sont plus fréquentes, le taux de maladie a légèrement baissé dans les trois classes expérimentales, tandis que dans les autres classes, le taux de journées de maladie a augmenté significativement.
Enfin, la lumière plein spectre apporte également des effets bénéfiques sur les enfants hyperactifs. Selon une étude menée en Floride, ces élèves ont retrouvé un niveau de calme normal et ont pu rapidement surmonter leurs difficultés d’apprentissage.
